Pimp ma guitare : les mains dans les câbles

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C’est plus un schéma, c’est une Œuvre d’art. 4 heures de Gimp.

Qui a dit « c’est le bordel! » ? Sachez que dans la guitare, c’est le bordel. Un soucis de réalisme en somme.

Je suis quand même vachement fier de mes micros !

Détail du shéma de câblage de ma guitare V

The schéma ! Comme ces micros sont magistralement dessinés !

Alors, voyons un peu tout ça.

D’abord, les potards, ensuite le splitter – qui va donc splitter [non !!! oO] les micros, càd déconnecter une bobine sur les deux que comportent chaque bouzin – puis nous verrons le « Kill Switch », qui sélectionne Actif/Passif et enfin un ptit point sur la pile et le connecteur, pour les noo… débutants qui veulent comprendre.

LEs POTARDs

Tu te demandes peut être : « un paragraphe pour 3 potards ? pourquoi pas un chapitre aussi ! ? »

bien.

La réponse :  » Je t’en pose moi des questions ? »

Donc en temps normal, un potard de volume, ça agit de deux manières : à Zero, ça mets le HOT SPOT (la « sortie » en quelque sorte) à la masse; à fond, ça connecte le HOT SPOT  au fil du micro.

Voilà, le problème c’est que je n’est pas de sélecteur pour isoler chaque micro, et donc, j’ai décidé que les potards jouent ce rôle et me permettent de faire le « mélange » des micros.

Vous voyez le problème ? Moi non plus je l’avais pas vu; Ça a provoqué un échec critique XD

Suivez le fil Orange, qui correspond au HOT SPOT, donc la sortie des potards. Ils sont tous connectés entre-eux. Ça vient ? Et bien quand je veux couper un micro, je mets le potard sur zéro, et ça vient me mettre la sortie à la masse. Un trait de lucidité me vint alors : aaaah ouèèèè ! donc tous des micros sont à la masse en fait ! et ton truc ça contrôle rien ! t’es nul !

Donc, j’ai inversé les deux fils d’arrivée du micro et de sortie. Résultat, c’est le micro que je viens mettre à la masse, et on retrouve une résistance de 500Kohms entre le HOT SPOT et la masse. Et ça marche. Chaque micro est bien contrôlé par son bouton.

Mais cette mésaventure m’a ouvert les yeux et m’a fait me poser des questions :

  1.  le micro est mis à la masse. Donc il devient un générateur en cours circuit, et donc, « pompe » le plus d’énergie qu’il peut à la corde. En résulte une perte de sustain sûrement importante – le sustain, c’est la durée de la note quand tu grattes la corde 1 fois, c’est très important.
  2. La résistance de 500K qui vient entre le hot spot et la masse se place en parallèle des micros encore actifs. des micros qui ont une impédance de 16Kohms. la résistance de 500Kohms, et même, si je coupe deux micros, je me retrouve avec 250Kohms en parallèle du micro qui reste. Et ça n’est pas négligeable. Pourquoi ? accrochez vous :Un micro, c’est un générateur de tension, un moteur électrique ! La corde, magnétique, vibre devant le micro, dans le champs magnétique généré par l’aimant qu’il contient, et dont le flux est guidé par les plots en fer que l’on voit. (souvent, ce sont les six points en acier, que l’on retrouve sur presque tout les micro. Moi, c’est des barres continue, mais c’est pareil).
    Ça agite le champ magnétique, et ça provoque l’apparition d’une TENSION dans la bobine, en Volts, image de la vibration des cordes. C’est cette tension que l’on envoie dans l’ampli.
    Bien. Seulement, le composant majeur de ces micros, c’est une BOBINE, qui à une impédance de type Inductance. Je vais pas rentrer plus dans le détails, et j’en viens à ce que ca provoque : une bobine s’oppose aux variations de courant. En clair si on demande au micro de se comporter en vraie moteur, et donc de générer du courant, les hautes fréquences seront réduites.
    Et pour lui demander ça, il suffit de ne pas mettre une résistance assez grande à ces bornes. C’est la lois d’ohms : pour une même tension, plus la résistance appliquées est forte, plus le courant est faible. Et c’est ce qu’on veut. On ne veut PAS que le micros débite du courant. Avec un courant théoriquement nul, toutes les fréquences, même aiguës sont intactes.
    Hors nous avons vu que la résistance que voit le micro est 250Kohms. Lui, sa résistance c’est 16Kohms. 16 n’est pas négligeable devant 250, donc un tout petit peu de courant sera demandé au micro.

la solution : arracher le micro du circuit quand je veux le désactiver ! Ou juste mettre un switch pour le déconnecter, ça marche aussi.

Donc, dans l’idéal, je voudrais rajouter un sélecteur inverseur (à 6 broches, comme le killswitch) pour pouvoir désactiver proprement chaque micro, càd le « retirer du circuit » en déconnectant carrément le hot spot ET la sortie du micro du potard.Résultat : mon micro n’est plus en court circuit, il ne « vole » plus d’énergie à la corde inutilement, et le hot spot n’est plus en contact avec la résistance du potard de 500Kohms, donc les micros restant se retrouvent sans charge (ou plus exactement, avec une charge de résistance infinie donc aucun courant ne peut circuler, le micro est tranquille)

et la je dis : « ça valait bien un paragraphe. »

Le Splitter

Qui signifie : le séparateur. ici on utilise un potard push-pull, qui se soulève. Le splitter, dessiné au dessus de « Split » est en fait collé sous le potard du micro SH13. En soulevant le bouton de volume, je split ! Pour comprendre, c’est simple : le but c’est d’avoir plus qu’une bobine sur les deux que comporte un Humbucker (c’est le nom de ce type de micro)

Encore un point d’explication : le Humbuckers ont été inventés pour supprimer les parasites que l’on avait dans les premières versions de micro. En branchant deux bobines astucieusement, on obtient un effet un peu magique : les ondes magnétiques (= les parasites) qui traversent le micro s’annulent à l’intérieur, alors que le signal généré par la corde est multiplié par deux. résultat : beaucoup moins de bruit, et un signal plus fort à la sortie, utile pour nos amplis !

bref, quand on split un micro, on désactive une bobine.

Oh ! Mais t’es pas un peu… débile ? Un pur génie à trouver une astuce géniale et toi tu « split »  ! ? ! *

Et oui ! Car le son est différent, plus clair et moins gras une fois splitté. On retrouve un son typiquement différent pour un usage autre !

Pour Splitter, on mets tout simplement une bobine en court circuit ! et c’est pour ça justement qu’un micro de qualité présente 4 fils en sortie : un pour chaque bout des deux bobines. Dans les micros bas de gamme, les deux bobines sont misent en série à l’intérieur et on ne récupère que 2 fils. Sur les bons micros, on le fait nous même : les fils rouge et blanc sont soudés ensembles. Si cette soudure est mise à la masse, un bobine est désactivée car sa sortie, le fil rouge, est en contact avec son entrée, le fil noir.

Quand vous avez lu court-circuit, vous devez repenser à mon histoire de sustain. Et oui, je ne veux pas en perdre, donc, plutôt que de mettre une bobine à la masse, il faudrait que le splitter soit monté différemment, de manière à donner le choix entre : envoyer au hot spot les deux bobines ou une seule.

C’est simple, mais ça demande un potard push-pull de plus, et je l’ai pas ! Donc, comme mon interrupteur comporte deux parties indépendantes, j’ai fait le split du SH-13 et du GFS avec un mise à la masse, et celui de l’EQ5 avec un vraie sélection propre (les fils violets-> sortie, bleu-> simple, vert->double)

Le kill switch et la sortie

Alors là, vous qui êtes noyés dans le vocabulaire, sachez que ce nom, c’est le mien. « KillSwitch » parce que le passage actif/passif change radicalement le son et donne une distorsion beaucoup plus importante.

c’est un contact inverseur, comme celui du splitter, piqué sur un vieil appareil. j’ai utilisé une partie, à droite, pour envoyer à la sortie de la guitare soit le fil orange, qui est la sortie passive qui vient tout droit des micros, soit le fil blanc du micro Shadow, qui est la sortie du préamp. Le fil jaune, qui est l’entrée du préamp est repiquée sur le fil orange.

Comme j’avais la deuxième partie du switch libre, j’ai décidé de l’utiliser en interrupteur pour couper l’alimentation du micro quand le préamp n’est pas utilisé. Ça économise la pile mais ça provoque un bruit quand je l’allume. Sur scène, bof… faudra laisser branché !

La sortie, c’est tout bête : le hot spot est envoyé sur la partie qui sera au bout du jack, la masse sur l’autre partie du jack. et le fil moins de la pile sera soudé à la troisième partie du connecteur. De cette façon, quand on branche la guitare, la troisième partie et la masse se retrouvent en contact (un schéma arrive . . .), et ainsi connecte le moins à la masse, et donc au moins du préamp. C’est la technique utilisée pour n’alimenter les micros actifs que lorsque l’on en a besoin ! ... ou quand on oublie de débrancher la guitare et que le lendemain, y a plus de pile pour jouer….

Et voila ! à suivre : des schémas de micro et du connecteur jack stéréo dont on vient de parler, histoire d’éclaircir un peu les choses, et surtout : DU SON ! DES ESSAIS Bôôdiou !

BAAAM !

One Response to “Pimp ma guitare : les mains dans les câbles”

  1. Angel

    Etant une noob en guitare j’ai à peu près tout compris 🙂

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